Opération Torch, Ze Return... 80 ans après le débarquement des Alliés à Casa, sous le commandement du célébrissime général Patton, au volant du Willys MA, entre autres, véhicule appelé à devenir célèbre également, le lointain héritier de ce dernier, le Jeep Compass Ph.2, pose à son tour ses roues sur notre sol. Historique ? Pas à ce point, peut-être, mais la cure de jouvence est spectaculaire !
Pas besoin de nous cuisiner ! On passe aux aveux : la réf’ est légèrement “capillotractée”, même si, à bien y regarder, la guerre fait rage au sein du segment du Jeep Compass, celui des SUV compacts. Pour ne pas faire partie des vaincus, le grand frère du Renegade s’est offert un restylage profond, une cure de jouvence spectaculaire. On peut admirer le résultat sous nos latitudes aujourd’hui !
L’assaut contre les lignes “ennemies” promet d’être plus dévastateur que celui que la version d’avant-restylage a lancé. Cette Phase 2 semble en effet être animée par une devise martiale : “Pas de quartier, pas de COMPASSion” ! La re7ma la chafa9a!

Qu’on se comprenne : le Compass est toujours passé crème ! Mais là, on a affaire au Compass des as ! Le look a évolué franchement. La version restylée du SUV compact de Jeep hérite d’une calandre plus moderne, qui a néanmoins su préserver sa dimension iconique, historique.
Le rookie du lineup marocain de la marque de Toledo donne également à voir des boucliers retouchés, dotés d’écopes d’air plus évasées qu’avant. Les feux ont été remaniés tout aussi efficacement. Obscurcis à l’avant et légèrement affinés à l’arrière, ils accueillent désormais les feux de jour, qui ont donc migré vers le “nord”, et apportent une contribution non négligeable à la nouvelle puissance de… feu du Compass.
Le newcomer chausse aussi de nouvelles jantes (17 pouces pour la “pointure” de la version d’appel et 19 pouces pour le haut de gamme) et bénéficie d’autres évolutions bien senties. En un mot comme en mille (en quatre, en fait), le résultat est bluffant !

Le même en (beaucoup) mieux
L’intérieur du Compass restylé n’a pas à intérioriser quelque jalousie que ce soit à l’endroit du style extérieur puisqu’il a bénéficié, lui aussi, d’une refonte profonde. Des matériaux plus qualitatifs y font leur apparition, le nouveau volant est au poil et le pommeau de levier de vitesse de la boîte auto a été retouché avec goût. C’est également le cas de l’environnement immédiat du chargeur par induction et d’autres pans de la console centrale.
Sans transition, c’est en matière d’upgrade technologique que l’évolution est la plus nette : on note l’apparition d’une instrumentation numérique de 10,25 » et d’un écran tactile central ultra HD plus grand (10,1 pouces). Le système multimédia hérite, par ailleurs, d’un système d’exploitation plus costaud – jusqu’à cinq fois plus rapide que celui qu’il remplace, selon Jeep -, d’un assistant vocal et d’une meilleure connectivité. L’expérience client devrait grimper en flèche !
Le Compass Ph.2 embarque aussi plus d’ADAS : régulateur de vitesse actif adossé à un système de freinage automatique d’urgence et une détection piétons/cyclistes, reconnaissance des panneaux de signalisation, détecteur de somnolence du conducteur, caméra HD 360°… Un arsenal d’aides à la conduite impressionnant, façon “The Invincibles” de 2003-2004 plutôt que “Baby-Gunners”…

Le grand frère du Renegade abrite un 1.6 l MultiJet de 130 ch et 270 Nm. Associé à une boîte manuelle à six rapports, ce bloc devrait se montrer volontaire sous le capot du Compass, qui est crédité d’une vitesse maxi de 194 km/h. La sobriété devrait aussi être au rendez-vous, Jeep annonçant une consommation moyenne de 5,2 l/100 km.
Bien positionné
Il y a lieu de signaler, avant de passer au chapitre des tarifs, que le frangin civilisé du Wrangler laisse à ce dernier et à d’autres membres de la smala les joies du franchissement. Sur notre marché, en tout cas, où il n’est proposé qu’avec deux roues motrices !
Shocking? Pas du tout ! Le Compass a beau être une Jeep, c’est avant tout un SUV compact. Et, en tant que tel, il s’adresse à une clientèle familiale qui ne goûte franchement que très peu l’offroad. Autant dire qu’il fait l’économie d’une transmission intégrale aussi lourde que dispendieuse, ce qui a permis, par-dessus le marché, au distributeur local de la filiale américaine du groupe Stellantis de concocter une grille tarifaire particulièrement compétitive.
Le Compass s’affiche à partir de 269.900 DH. Un tarif de lancement synonyme d’une ristourne de 10.000 DH. Si vous optez pour un exemplaire doté de la finition haute, il faudra consentir 304.900 DH, ce qui représente une largesse de 15.000 DH par rapport au tarif qui sera pratiqué une fois la “lune de miel” consommée.