“La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le cœur de l'homme.”, enseignait Nicolas Machiavel aux dirigeants de son temps. Sur ce coup-là, le Duster et l'homme, même combat ! La phase 2(ster) du “Prince” des SUV par chez nous a blackboulé les rares lacunes de son aînée tout en aiguisant ses nombreuses armes. La boucherie va reprendre de plus belle, autrement dit !
Apparue en 2017, la deuxième génération du Dacia Duster a repris le flambeau dignement, a fait des choses pas très racontables au game, des trucmuches dont un scénariste de films d’adultes parlerait avec plus d’à-propos que votre serviteur… En gros, le frèrot longiligne du duo Logan/Sandero est, de très loin, le best-seller du segment des SUV sur notre marché. Tous “compartiments” confondus !
En jetant un œil sur la version restylée de ce SUV urbain, lancée récemment sur notre marché, on voit mal comment ce règne pourrait être contesté ! Domination Volume II, ou plutôt “deux et demi” en remontant à 2011, à la fondation de cette dynastie !

En passant par la case restylage, le Duster a eu droit à une rhinoplastie. La nouvelle calandre arbore un maillage à effet tridimensionnel, quand les optiques avant héritent d’une signature en Y, façon nouvelle Sandero.
Pas de quoi rendre jaloux les feux arrière, qui ont sensiblement droit aux mêmes guirlandes, engageantes, s’il en est, et qui sont surmontées, désormais, par un becquet de toit plus imposant. Le profil n’évolue pas, pour sa part. Le catalogue du Duster s’étoffe en accueillant de nouveaux jeux de jantes, cela dit.

2(ster).0
A bord, les coups de scalpel ont été plus énergiques. La rupture avec la Ph. 1, assez nette, est incarnée par les deux nouveaux systèmes d’infodivertissement. Plus intuitifs et plus “friendly”, ils s’appuient sur un écran qui mérite lui aussi un pouce levé, ne serait-ce que parce puisqu’il passe de 7 à 8 pouces ! Pour ne rien gâcher, il est positionné un peu plus haut.
Les concepteurs de cette Ph.2 vantent ses sièges, revus pour plus de confort, de même que sa console centrale, plus futée, enrichie qu’elle est d’un accoudoir coulissant, d’un petit espace de rangement et de deux ports USB. La montée en gamme est assez spectaculaire ! Un Ear-Duster (a gossipy person, soit une commère dans la langue du groupe Renault) vous dirait que quelques détails de finition de ce crossover prêtent encore le flanc à la critique. Faut pas s’attendre à la morgue d’un Range IV quand on achète un SUV valant peut-être à peine un peu plus que le jeu de jantes de la Rolls des champs !

On invite ce profil de personnes à la même mesure par rapport à la dotation technologique du nouveau Duster. Il embarque aussi quelques aides électroniques bienvenues : assistance de parking, détecteur d’angle mort, système de contrôle actif en descente… Sur la variante à quatre roues motrices, qui chapeatute la gamme, l’upgrade technologique a également concerné le 4X4 Monitor. Ce n’est pas encore Byzance, mais il y a du mieux.
Agrément et tempérance
Au niveau de la salle des machines, en revanche, le Duster restylé repart grosso modo sur les mêmes bases. Le choix est toujours donné entre deux turbodiesel 1.5 dCi de 85 ch et 110 ch. Le plus puissant des deux bénéficie, dans sa version à deux roues motrices, du renfort de la boîte robotisée à double embrayage à 6 rapports EDC. Quelle que soit la configuration retenue, agrément de conduite et tempérance sont au rendez-vous !
Côté tarifs, le Dacia Duster est toujours aussi scandaleusement imbattable. Le ticket d’accès s’affiche à 173.900 DH – et même à 170.500 DH pour quelques jours encore (prix de lancement).