Pour fêter dignement l'arrivée, sous nos latitudes, de la gamme BMW i et de ses deux nouveaux formidables fers de lance que sont les BMW iX et i4, MAX s'est chargé du lait et des dattes ! On a radiné au reveal de ces sculptures sur roues futuristes au volant d'une Série 3 E30 325i Coupé de 1984 ! Vous captez le délire ? La mamie qui se penche sur le berceau des nouveaux membres de la famille...
“Armés de la connaissance de notre passé, nous pouvons avec confiance embarquer, cap vers notre futur”, enseignait Malcolm (i)X (Allah yra7mo) ! C’est tout à fait ça ! L’iX et l’i4, c’est le meilleur des mondes ! Des racines et des ailes ! Des BMW authentiques, genuine, tout en étant à la pointe de la technologie, de l’électromobilité.
Ces deux-là ont beau être dans le turfu, ils disposent de toutes les marques de fabrique, de tout le “génome” développé, au fil de l’évolution automobile, par les modèles emblématiques de la firme à l’Hélice.
Des modèles comme la 507, la 2002 Turbo, la 3.0 CS, la M1, toutes les M3, ou les deux M4, mais aussi les différents modèles lancés par BMW i depuis son avènement en 2008, notamment la voluptueuse i8, comme les modèles PHEV de la gamme régulière, les 530e, 745e et X5 45e, présents sur notre marché depuis 2018, composent l’arbre généalogique du iX et de la i4 !
Un Tesla Model X, rival direct du BMW iX, ou une Model S ou 3, ne disposent évidemment pas d’un héritage aussi conséquent ! Et ça change tout ! On vous invite à visionner, sur YouTube, les nombreux vlogs qui dénoncent la finition à la truelle des “saucisses” d’Elon Musk ! Une Béhème ne saurait être débraillée !
Pourquoi parler autant d’une autre marque dans un article consacré à BMW ? La réponse est limpide : les deux modèles qui nous intéressent ont été programmés pour être des fossoyeurs de Tesla ! Et dans ce rôle-là, c’est l’iX qui fait figure de chef des “ensevelisseurs” !
Deux visions différentes du futur
Et pour cause, alors que l’i4, qui s’inspire du Concept 4, dévoilé en 2019, est l’alter ego électrique de la Série 4 Gran Coupé, l’iX, préfiguré (fidèlement) par le prototype Vision iNext, présenté pour sa part en 2018, est un véhicule 100% électrique qui n’a pas d’équivalent dans le line-up de BMW. Seul son gabarit le rapproche du X5.
L’iX a été conçu de A à Z comme un véhicule propre. Son processus de production est intégralement vertueux, durable. Il sort des chaînes de production de l’usine de Dingolfing, en Allemagne. Un site de production carbone zéro, Powered by water ! Et ce grand SUV de près de 5 mètres de long fait appel à maints matériaux écolos, qui organiques, qui recyclés, voire fair trade. Un écolo dans l’âme !
Petite anecdote drapeautique : il fait appel à du cobalt marocain dans ses batteries, BMW ayant signé un partenariat avec la firme marocaine Managem après avoir rompu son contrat avec ses fournisseurs en République démocratique du Congo, soupçonnés d’employer des enfants dans leurs exploitations minières.
Sérieux, on ne sait pas par où commencer ! On cause bagnoles, nous, en général ! On fait pas dans les Ovnis ! Perso, j’mets ma main au feu qu’ils les ont exfiltré de la Zone 51, ces deux-là ! Surtout l’iX ! L’i4, on connaît plus ou moins ! Un look voluptueux, sexy comme il ne devrait pas être permis et ultramoderne, mais qui provient de très loin, cela dit ! Le long capot plongeant, le Hofmeister-Knick super marqué…
L’iX, en revanche, c’est le candidat de la rupture stylistique ! C’est quoi, cette “dinguerie”? Puissant ! Tellement que j’en trouve pas les mots ! GMK s’en serait sorti avec un “aberrant”, Akram avec un “C’est une bonne personne” ou un “c’est bô, c’est bô” ! Pas mieux !


A Once In A Lifetime Experience…
Au terme d’un test-drive éclair de ce spaceship qu’est l’iX, j’ai eu la sensation d’être dans la peau, ou plutôt dans la combi spatiale, de Neil Armstrong. J’ai ressenti ce que ça fait de fouler le sol lunaire, goûté à l’inaccessible, voyagé dans le futur. Et, c’est là que c’est dingue, j’ai, en même temps, retrouvé des sensations proches de celles distillées au volant d’une E30 ou d’une E36 (autre bagnole de la flotte MAX). T’as pas le six-cylindres en ligne qui te chante à l’oreille, bien sûr, mais je peux te dire que l’iX sait se faire pardonner ce petit détail de l’Histoire. Oui, ami Béhémiste, c’est à en devenir “révisionniste” !
La tradition d’excellence de la marque munichoise est respectée en matière de raffinement et de finition intérieure, de position de conduite, de calibrage de la direction, de toucher de route… On retrouve clairement la science du handling de BMW, le train avant qui se place facilement, intuitivement, presque, et le train arrière super joueur, mais jamais traître ! Et puis il y a tout le reste, tout ce que la mobilité électrique représente de beau ! “The Sound of Silence” ! Le couple maxi qui déboule instantanément, à chaque accélération franche ! Sans parler de la dimension écolo, ou du faible coût d’exploitation, domaines où les mamies sont battues à plate couture !
L’i4 n’était pas disponible à l’essai, pour sa part, mais il ne fait aucun doute qu’elle devrait être encore plus pointue, encore plus dynamique, du fait de son poids inférieur à celui de l’iX et de son centre de gravité plus bas.
Ces deux nouveaux modèles proposent des recettes différentes, mais en recourant, grosso-modo, aux mêmes ingrédients. Ils donnent à voir la nouvelle et imposante calandre verticale de la marque, qui fait appel à un matériau composite aux vertus auto-cicatrisantes, à l’épreuve des rayures. Ils partagent aussi d’autres détails cosmétiques, notamment leur pavillon en pente douce, et bénéficient tous deux d’un travail aérodynamique de premier plan. L’iX et l’i4 affichent respectivement un Cx de 0,25 et de 0,24 !


Luxueux, high-tech, mais pas snobs !
A bord, le principal point commun entre ces deux-là, c’est le BMW Curved Display, somptueuse double dalle numérique qui intègre un combiné d’instrumentation digital de 12,3 pouces et un écran central de 14,9 pouces. Ce dernier donne accès à la huitième génération de l’OS maison, la dernière en date, et à un assistant vocal intelligent pour une connectivité de compétition.
On retrouve logiquement l’atmosphère sportive et racée de la Série 4 à bord de l’i4, tandis que l’iX défriche de nouveaux champs stylistiques, plus “bio”, plus “Eco-Lodge”. Il est, par ailleurs, adepte d’une nouvelle philosophie, le “Shy Tech”, qui peut être traduite par “technologie discrète”. Eh oui : on peut être un concentré d’innovations high-tech sans faire dans l’étalage des richesses. BMW laisse les ambiances ostentatoires à ses rivaux. Les deux newcomers disposent d’une présentation intérieure épurée, sobre, luxueuse et futuriste, certes, mais sans jamais sombrer dans le bling-bling !
Deux finitions composent le catalogue local de l’iX et de l’i4 : Magnétique et Athlétique. Il va sans dire que ces deux membres éminents de la gamme BMW i embarquent un grand nombre d’aides à la conduite, mais aussi d’équipements de confort, dès la plus modeste de ces deux finitions. En faire l’article serait par trop fastidieux, d’autant qu’il nous reste à aborder les entrailles de ces deux bêtes.
Puissance et endurance
L’i4 est déclinée en deux versions : eDrive40 et M50. La première abrite un moteur électrique synchrone à rotor bobiné de 340 ch et 430 Nm au niveau de son essieu arrière. Pour sa part, la M50, dont l’histoire retiendra que c’est la pionnière des M électriques, a droit à un électromoteur supplémentaire, placé sur l’essieu avant, et dispose d’une puissance cumulée de 544 ch pour un couple maxi de 795 Nm.
Ces deux variantes embarquent la même batterie, qui affiche une capacité de près de 81 kWh, ce qui signifie que la version la moins puissante dispose d’une meilleure autonomie, d’un champ d’action supérieur : 580 km en cycle WLTP, contre 520 km pour la version M ! A noter que l’i4 comme l’iX héritent d’un système de récupération de l’énergie cinétique au freinage comme à l’accélération.
Côté iX, en attendant l’arrivée sur notre marché, en juillet prochain, du sommital xDrive M60, qui développe 619 ch et 1.100 Nm, on retrouve deux variantes également, les xDrive 40 et xDrive 50, animées respectivement par un et deux électromoteurs, là encore.
La première nommée développe 326 ch pour 630 Nm et fait appel à une batterie de 71 kWh, qui lui permet d’afficher une autonomie de 420 km, tandis que la seconde explore un registre plus sportif avec ses 523 ch et ses 795 Nm. Du fait d’une batterie à la capacité plus grande, 105 kWh, en l’occurrence, son rayon d’action est de 620 km.
Les batteries de l’iX et de l’i4 sont garanties 8 ans, soit six ans de plus que les autres composants du véhicule. Sachez, par ailleurs, qu’une WallBox fait partie de la dotation de série de ces deux modèles. Branchée sur courant alternatif, elle permettra, à titre d’exemple, de recharger intégralement l’i4 eDrive 40 en un peu plus de 7 heures.
Cette opération ne prend que 32 minutes si vous branchez cette variante de la berline Coupé sur une borne de recharge rapide (150 kW). Il n’y en a pas à tous les coins de rue, mais le réseau s’étoffe petit à petit ! Du reste, Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, est en train d’équiper massivement ses points de vente en superchargeurs, et a également consenti de lourds investissements pour que son réseau réponde aux normes BMW i, mais aussi pour former les équipes vente et après-vente dédiées.


Un tournant décisif
Un pari sur l’avenir ? Pas seulement ! Ainsi que nous l’ont expliqué nos hôtes, l’iX et l’i4 ne sont pas juste de formidables véhicules d’image. Ces deux-là marquent un tournant décisif dans l’histoire de BMW et de Smeia. Il ne s’en vendra peut-être pas des tas immédiatement, mais c’est ce qui s’appelle poser les jalons de son futur, préparer la clientèle au déferlement prochain de l’e-mobilité.
Depuis la création de BMW i en 2008 et l’arrivée, en 2013, de son premier véhicule électrique de série, l’i3, la firme à l’Hélice n’a eu de cesse de monter en puissance dans le game du EV. Si elle y fait figure de pionnière, il faut reconnaître qu’elle est actuellement en train de changer de braquet, de durcir le jeu, de donner un sacré coup de collier.
Les iX et i4 ne font qu’ouvrir le bal des lancements chez BMW i ! Trois autres nouveautés électriques sont attendues en 2022, le X1, la Série 3 et l’i7 ! Et l’électrification ira crescendo ! En 2025, la gamme du constructeur bavarois comptera pas moins de 25 modèles électrifiés, dont près de la moitié, 12 modèles, pour être plus précis, feront l’impasse sur les moteurs thermiques, seront 100% électriques.
A terme, le métier de Smeia et de tous les autres détenteurs de cartes automobiles au Maroc consistera à écouler de la voiture électrique. Autant prendre le taureau par les cornes, s’y exercer dès à présent.
L’i4 s’affiche à partir de 805.000 DH et l’iX réclame au minimum une rallonge de 200.000 DH, franchissant ainsi de peu la barre du million de dirhams. Des tarifs élitistes, mais pas tant que ça non plus. Exonérées de la taxe de luxe et de la vignette, ces deux grandes Béhèmes ne sont, au final, pas beaucoup plus onéreuses que des modèles dotés de moteurs thermiques offrant plus ou moins le même niveau de prestations !