Fraîchement débarquée sur notre marché dans ses déclinaisons Sportback et Sedan, l'Audi A3 IV n'y va pas par quatre chemins ! C'est celui du succès qu'elle arpente ! Toutes brides dehors ! Si la pionnière du segment des compactes premium a fait évoluer sa robe de manière subtile, le paquet a été mis côté upgrade technologique. Prêts à embarquer pour le futur ?
Le décollage pour le futur est imminent, mais avant cela, petit flash-back : on est en 1996, 2Pac, Ella Fitzgerald, Marcello Mastroianni, Pol Pot, ou encore François Mitterand, rendent l’âme, la crise de la vache folle fout un boxon pas possible, les JO d’Atlanta sont le théâtre d’un attentat terroriste, Bill Clinton prolonge son bail à la Maison-Blanche, Kofi Annan devient secrétaire général des Nations Unies et, on en arrive au fait historique qui nous importe vraiment, beaucoup plus sympathique. Audi lance cette année-là la première génération de l’Audi A3, inventant de ce fait la compacte premium moderne. Un triomphe !
Le succès de la soeurette de l’A4 ne s’est jamais démenti depuis, même si elle a dû apprendre à “partager” suite à l’arrivée, dans le game, de players comme la BMW Série 1 et la Mercedes Classe A.
Pour que la quatrième génération garde ce cap, Audi a appliqué sa bonne vieille recette : esthétiquement, on ne peut pas parler de rupture d’une génération à l’autre. A l’image des membres de sa fratrie, mais aussi de sa cousine germaine la Golf, ou encore de sa cousine au second degré, la 911, l’A3 est adepte du changement dans la continuité.
Chez Ingolstadt, l’exercice consiste souvent à parfaire la silhouette de la génération sortante, à l’inscrire dans l’air du temps en la dotant des derniers codes stylistiques maison. Dans le cas présent, on peut dire que la mise à jour est réussie.
Sport, élégance et espace
Avec leur calandre qui a visiblement la dalle, plus béante que jamais, leur bouclier avant va-t-en-guerre, généreusement ajouré, et le regard plissé qu’elles dardent, fort d’une signature lumineuse sertie de feux à LED matricielles, l’A3 5 portes et sa déclinaison 4 portes présentent un faciès insolent, sport-chic.


On est également fan des lignes acérées qui courent tout le long du profil, de même que des feux arrière très fins et de leurs guirlandes lumineuses sophistiquées. En revanche, on ne valide pas les déflecteurs qui font leur apparition en lieu et place des deux canules d’échappement. La concurrence le fait aussi et la prise de pouvoir des voitures électriques va sonner le glas des silencieux, des sorties d’échappement, à terme, certes. Mais, c’est bien connu : c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe…
Les deux déclinaisons de carrosserie de l’A3 se sont un peu épaissi, gagnant 2 cm en longueur et 3 cm en largeur. Cela a une incidence positive sur l’habitabilité comme sur le volume du coffre, qui affiche une contenance de 380 l, en progrès de 20 l par rapport à la génération précédente, quand celui de la nouvelle A3 Sedan a été cristallisé à 425 l d’une génération à l’autre


Luxe, 7anan et volupté…
A bord, vous vous en doutez, tout n’est que herba et beauté, luxe, 7anan et volupté ! La planche de bord semble avoir été taillée à la serpe. Très horizontale, légèrement orientée vers le conducteur, elle accueille des aérateurs désormais rectangulaires, mais surtout deux des arguments majeurs dont dispose l’habitacle de cette quatrième génération.
Il s’agit du Digital Cockpit, instru numérique dont la taille varie, selon les finitions, entre 10,25 pouces et 12,3 pouces, et de l’écran central tactile de 10,1 pouces qui le jouxte. Nouveauté : il n’est plus flottant. L’interface du système d’infodivertissement MIB 3 n’est pas loin d’être le nec plus ultra en matière de connectivité. Vos téléphones interagiront parfaitement avec elle.
Le même constat s’impose après un bref examen des aides à la conduite qu’embarque la nouvelle A3. En gros, pour se mettre au tas, pour partir à la faute, il faut avoir dégoté son permis dans une pochette surprise !
Le catalogue local comporte quatre finitions (Premium, Design, Sport et S Line) ainsi qu’un bloc turbodiesel de deux litres de cylindrée offrant autant de niveaux de puissance. Dans sa variante 30 TDI, abritée par l’A3 Sportback seulement, il développe 116 ch et 300 Nm et est accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports.

Atouts pantagruéliques, appétit de moineau
Forte de 150 ch et de de 360 Nm et répondant au nom de 35 TDI, la version la plus puissante est présente sous le capot des deux déclinaisons de carrosserie, pour sa part. Elle travaille de concert avec la boîte robotisée à double embrayage à 7 rapports S-Tronic. Quelle que soit la config’ retenue, l’A3 se contente d’une conso moyenne de 3,9 l aux 100 km. Comme disait l’autre, science sans efficience n’est que ruine de l'(bezt)âme…
L’Audi A3 Sportback 30 TDI s’affiche à partir de 305.000 DH. C’est 55.000 DH de moins que le ticket d’accès à l’A3 Berline 35 TDI. C’est toujours la même histoire avec Audi et, plus globalement, avec la bagnole allemande. C’est pas donné, mais le moindre dirham exigé est justifié, tout bien pesé !