Le Mercedes GLC, qui connaît une fin de carrière en boulet de canon, sera remplacé dès cet automne en Europe ! La deuxième génération du SUV vient en effet d'être révélée. Et elle mise, sans surprise, sur la continuité en matière de style extérieur et sur un grand chambardement à bord et sous le capot, là où toutes les motorisations sont désormais électrifiées. Le point.
Né GLK en 2008 et rebaptisé GLC en 2015, le SUV familial de Mercedes a connu une carrière faste, avec 2,6 millions d’exemplaires vendus à travers le globe. Un succès qui ne se dément pas ! L’opus actuel connaît même une fin de carrière en boulet de canon. La marque à l’Etoile en a vendu 356.867 exemplaires au niveau planétaire en 2021, ce qui a fait du GLC le phénix des hôtes du segment des SUV premium, mais aussi le best-seller de sa fratrie, statut dont il jouissait déjà l’année dernière.
Autrement dit, la firme de Stuttgart joue gros avec le renouvellement de ce modèle. Et cela se ressent en découvrant la nouvelle mouture. Affichant 4,72 m de long, soit 6 cm de plus qu’avant, et un Cx de 0,29 (amélioré de deux points), la deuxième génération du GLC donne à voir peu ou prou la même silhouette que l’aînée ! Le changement dans la continuité ! C’est la “tactique” adoptée, en règle générale, par les constructeurs allemands quand vient à être remplacé un de leurs modèles iconiques.
A quoi bon rompre avec le passé (ou le présent) quand il est glorieux ? Considérez ce cas d’école qu’est la berlinette de l’autre marque de Stuttgart, la Porsche 911 : près de soixante ans à faire son beurre avec le même coup de crayon (ou presque).

Relooking en douceur
N’allez pas croire que les designers de Mercedes se sont roulé les pouces, cela dit. Le GLC a été remis au goût du jour, hérite de voies plus larges, de nouvelles jantes de 19 et 20 pouces, plus aérodynamiques (pas étrangères à l’excellent Cx du GLC), de phares avant un peu plus fins, dont la partie haute accueille les feux de jour, qui forment un isthme les reliant à la calandre, plus large, pour sa part.
Les nouveau boucliers avant et arrière du GLC sont des “sculptures” qui mériteraient d’être exposées dans quelque musée d’art moderne et ses signatures lumineuses méritent aussi la “note artistique” maximale ! Autant d’éléments qui portent le sceau de la cinquième génération de la Classe C, révélée l’année dernière, dont le nouveau venu est le spin-off.

L’air de famille avec cette dernière est encore plus évident à bord ! Le GLC 2022 reprend la planche de bord et la console centrale futuriste de la berline. Au programme, en plus de l’apparition d’aérateurs très stylés et de la disparition de la plupart des commandes physiques, un combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces et une tablette verticale de 11.9 pouces donnant accès au système d’infodivertissement MBUX et à son assistant vocal intelligent. Il interagira avec vous mieux, de façon plus naturelle, que ne le feront pas mal de nos semblables, et il a, du reste, l’avantage de permettre de contrôler diverses fonctionnalités du véhicules à distance, depuis son domicile ou son boulot, par exemple. Le système de réalité augmentée, adossé au GPS, mérite également d’être mentionné.
Sommet technologique
La démonstration technologique se poursuit avec l’arsenal d’ADAS qu’embarque le newcomer. S’il ne fallait citer qu’une seule des aides électroniques dont ne pouvait se prévaloir le GLC premier du nom, le choix se porterait probablement sur les caméras à 360 degrés, qui permettent au GLC de disposer, en mode off-road, d’une fonction “capot transparent”, d’afficher en temps réel sur son écran la position des roues, de même que leur environnement immédiat. Probablement, parce qu’ils seront jusqu’au bout en ballottage avec les phares à éclairage numérique (Digital Light), disponibles en option, qui projettent des hologrammes et divers symboles sur la route afin de prévenir des dangers potentiels…

Autre game changer en matière de sécurité active, mais aussi en matière de plaisir de conduire, les quatre roues directrices, dispositif dont ne peut se targuer le modèle sortant et qui fait braquer, quand la vitesse est inférieure à 60 km/h, les roues arrière à l’opposé de celles qui détenaient jusqu’alors l’intégralité du pouvoir directionnel, ce qui permet de rendre plus aisées les manœuvres en ville. Au-delà de la vitesse précitée, l’essieu arrière braque, à hauteur d’un angle de 4,5°, dans la même direction que son “pote” à l’avant, ce qui a pour conséquence une plus grande agilité du véhicule.
Ajoutez à cela la transmission intégrale, présente à l’appel sur toutes les versions du GLC, ou encore l’amortissement piloté et la suspension pneumatique Airmatic, disponibles de série sur les variantes animées par les motorisations les plus ambitieuses, et vous obtenez un excellent rouleur. C’est aussi un franchisseur hors-pair, surtout quand il dispose du pack Offroad optionnel, synonyme d’une garde au sol étirée de 20 mm et de soubassements renforcés.
En parlant des entrailles de la bête, Mercedes offre un large éventail de motorisations, toutes électrifiées. C’est, à proprement parler, LA grande évolution de cette génération. Même les futures variantes AMG, qui devraient être lancées concomitamment avec la déclinaison SUV Coupé du GLC, n’y couperont pas !
Electrification toute !
En attendant, le SUV familial à l’Etoile soumet ses motorisations les plus modestes à une micro-hybridation. Elles travaillent désormais de concert avec un alterno-démarreur électrique intégré à la boîte de vitesses automatique à 9 rapports 9G-Tronic et rattaché à un réseau 48 V. Ce dispositif “mild-hybrid” permet au 2.0 l essence du GLC 200 4Matic (204 ch) et du GLC 300 4 Matic (258 ch), mais aussi au 2.0 l turbodiesel de 197 ch du GLC 220 4Matic, de bénéficier d’un boost de 23 ch et de 200 Nm, ce qui n’est pas négligeable, mais aussi d’être plus efficients, à puissance équivalente, que les motorisations de la génération sortante.
Au jeu de l’efficience, cependant, les variantes MHEV ne peuvent rivaliser les trois versions hybrides rechargeables du GLC, là encore deux essence (le GLC 300 e 4Matic de 313 ch et le GLC 400 e 4Matic de 381 ch) et un et un Diesel (le GLC 300 de Matic de 335 ch). Elles abritent toutes un électromoteur de 136 ch et une batterie de 31,2 kWh. Ainsi armées, elles parviennent à offrir un rayon d’action de 100 km en mode tout-électrique ! C’est le double de l’autonomie revendiquée par les deux déclinaisons PHEV de l’aîné et c’est aussi près de deux fois mieux que ce que propose la concurrence la plus frontale !
Autre chiffre plaidant en la faveur des GLC full-hybrid : leur batterie peut être rechargée à 100% en une demi-heure seulement. Il faut, pour cela, cocher la case “chargeur CC de 60 kW” au niveau du catalogue d’options…
Le GLC II devrait être commercialisé avant la fin de l’année en Europe, tandis que le marché nord-américain n’y aura droit que début 2023. Ses tarifs devraient piquer un peu plus qu’avant, mais c’est la tendance générale du marché et ça ne devrait donc pas l’empêcher de faire aussi bien que son aîné au plan commercial !