En dévoilant la déclinaison radicale du DBX, Gaydon devient la nouvelle place forte du SUV hautes performances. Le DBX707 a été programmé pour être le fossoyeur de l’Urus de Sant’Agata Bolognese et pour mettre une pression d’enfer sur Maranello et sur son Purosangue, attendu dans les prochains mois.
Le premier SUV d’Aston Martin, le DBX, a ébloui son monde à son lancement, début 2020, avec ses lignes… stupéfiantes, aussi revigorantes que si c’était la schnouf qui les avait tracées, son habitacle somptueux, où l’élégance le dispute à la sportivité, ou encore ses trains roulants capables de soutenir le train d’enfer auquel invite son V8 4.0 l biturbo de 550 ch et 700 Nm, legs d’AMG.
Deux ans plus tard, gare à l’aveuglement ! Si vous tenez à votre cornée, à votre iris et à tout le toutim, on ne saurait trop vous conseiller de vous munir de lunettes à éclipses agréées avant de poser les yeux sur le DBX707, déclinaison méchamment radicalisée, badass, du SUV british !
Le DBX se transforme en fusée en devenant l’homonyme du célèbre long-courrier d’un non moins célèbre avionneur. Son blase fait référence à la puissance que revendique le V8 biturbo. Avec 707 ch sous son capot renflé, soit 157 ch de plus que son “sage” frangin, mais aussi un couple maxi de “quadriréacteur” (900 Nm, soit un bonus de 200 Nm), le DBX707 revendique le statut de SUV le plus puissant et le plus rapide du monde !
Le Lambo Urus ? What the f… are you talking about? Le nouveau sprinteur de Gaydon est crédité d’une vitesse maxi de 310 km/h et il ne lui faudrait, du reste, que 3,3 ridicules petites secondes pour atomiser le 0 à 100 km/h ! Le game est plié, amidonné et rangé dans Ze closet… En attendant l’arrivée, dans les prochains mois, d’un autre SUV italien au sang chaud, le Purosangue…

du terroir colombien…

Paré au combat !
Pour que le DBX encaisse sans broncher le déferlement de puissance, les ingés de Gaydon ont sorti les grands moyens. La boîte automatique à convertisseur de couple du “gentil” DBX a été troquée contre une transmission disposant du même nombre de rapports, neuf, en l’occurrence, mais faisant appel à un embrayage multidisque, à l’instar de la Speedshift MCT de Mercedes-AMG (un clone?). Les sensations seraient plus intenses, plus brutales, et le mode Launch Control est la promesse d’un rodéo à nul autre pareil !
Les concepteurs du DBX707 ont aussi gratté une quarantaine de kilos sur les masses non suspendues du véhicule (là où l’embonpoint fait le plus de dégâts), ont remanié son assistance de direction et son différentiel arrière et lui ont offert des disques de freins carbone céramique au diamètre aberrant (420 mm à l’avant), de même que des étriers à six pistons !
Evidemment, le plumage est à la hauteur du ramage ! Le kit carrosserie est impressionnant, sans jamais verser dans le “Jacky Tuning”, raffinement british oblige, tandis que les jantes de 22 pouces sont insolentes (upscale à 23 pouces optionnel pour ceux qui ont une conception encore plus pointue de l’insolence) !
Un doux rêve
A l’intérieur, le raffinement est toujours de mise. Mais l’ambiance est avant tout racing. Les sièges baquets sont à se damner ! S’y lover restera un doux rêve pour le commun des mortels, hélas ! En effet, ce SSUV (Supersport Utility Vehicle), dont les premières livraisons auront lieu avant la fin du premier semestre, devrait, selon toute vraisemblance, titiller la barre des 3 millions de dirhams.

