La cinquième génération du Land Rover Range Rover, nom de code L460, dévoilée fin octobre 2021 au Royal Opera House de Londres, enfile le survêt' ! En effet, son spin-off depuis 2005, le Range Rover Sport, vient d'avoir droit à sa première mondiale. La troisième génération du petit frère fait grande impression ! Less is more...
C’est bien connu : la taille n’est pas importante ! Evidemment, le Range Rover est un monument, un véhicule iconique, qui a révolutionné le monde des 4×4 en y défrichant une niche premium en 1970 et en y imposant sa loi, depuis. La cinquième génération de ce mastodonte, présentée l’automne dernier, a reçu un excellent accueil et c’est, aujourd’hui, au tour de son spin-off, le Range Rover Sport, troisième du nom, d’être dévoilé.
Si la première génération du Range Sport, apparue en 2005, ne faisait pas le poids face à la troisième génération du Range Rover originel – bâtie qu’elle est sur la plateforme du Discovery de l’époque -, elle a été remplacée en 2013 par un opus plus ambitieux, qui partage ses dessous avec la quatrième génération du Range Rover. Les différences majeures entre les deux résident dans leur prix et dans leur gabarit et, partant, dans l’habitabilité qu’ils proposent.
Le nouveau venu doit tout à son grand frère, à commencer par son style, grosse évolution de celui de la génération antérieure, qui aura connu une carrière de près de dix ans. La face avant de la version Sport présente les mêmes feux effilés que ceux du Range Rover et ses flancs ont également droit à des poignées de portes affleurantes.
Ce sont, en fait, les feux arrière qui permettent de savoir du premier coup d’oeil “qui est qui”. Le Range Rover garde pour lui sa signature lumineuse verticale. Celle du Range le plus “enclin” à la “culture physique” est placée sous du verre fumé également, mais est horizontale. Elle n’en forme pas moins, comme sur le grand frère, un ensemble harmonieux avec le large bandeau vertical qui vient souligner la lunette arrière.

Le même en un peu plus petit !
Autre manière de différencier le Range Rover Sport de celui lly ma 3endouch m3a sberdila : comparer leur carrure. Le Range Sport mesure 4,95 m de long. C’est 10 cm de plus que la génération sortante et autant de moins que la cinquième génération du Range Rover, qui dispose, cela dit, d’une variante EWB, à empattement allongé, affichant 5,25 m de long ! Il culmine, du reste, à 1,82 m de haut, ce qui représente 4 cm de plus qu’avant et 5 cm de moins que le grand frère.
Enfin, son empattement est de 2.997 mm. C’est 67 mm de plus qu’avant et précisément le même empattement que le Range Rover. En d’autres termes, si elle ne rendait pas 5 cm de largeur à ce dernier, cette déclinaison Sport offrirait une habitabilité comparable. Il n’y a guère qu’au plan de la capacité de chargement que le Range Rover fait clairement la course en tête. Le Range Sport dispose d’un coffre de 647 l. C’est un déficit de 78 l par rapport au navire amiral de Land Rover.
On n’a pas affaire à un Range Rover au rabais, en d’autres termes. Le Range Sport est même le candidat idéal pour qui est plus sensible aux sensations au volant qu’à l’étiquette, à l’apparat et à la pompe (machi statione…). Il ne faut pas le confondre avec une sportive, car le “bestiau” affiche quand même plus de 2,5 tonnes sur la balance. Mais le Range Rover souffre d’un embonpoint encore plus considérable !

House Of Lords… And Geeks
Avec ses sièges sport spécifiques et sa position de conduite sensiblement abaissée, le Range Rover Sport invite, comme son nom l’indique, à la conduite dynamique, tout en prenant soin comme personne, sinon le Range Rover, évidemment, de ses occupants.
Le cockpit est identique. On retrouve ainsi une dalle d’instrumentation numérique particulièrement grande (13,7 pouces) et un écran central tactile de 13,1 pouces qui semble être en lévitation sur la console centrale. Il offre une connectivité au top grâce au système d’infotainment Pivi Pro, qui donne accès à l’assistant vocal d’Amazon, à la très serviable Alexa, mais aussi au système SOTA (Software Over The Air), à des mises à jour à distance. Et puis il y a cette présentation intérieure so British, cette finition léchée, ces matériaux nobles qui rivalisent d’éclat et de raffinement.
Comme le grand Range, il a droit à ce qui se fait de mieux en termes d’aides à la conduite et dispose de trains roulants et de liaisons au sol affûtés comme jamais. Il peut compter, pour la première fois, sur des roues arrière directrices, sur un amortissement pneumatique piloté et embarque le Dynamic Response Pro, système permettant un contrôle actif du roulis par le biais de barres antiroulis actives à commande électrique, par réseau 48V. Ça rigole pas ! Lors des sessions hors-piste encore moins, la transmission intégrale et le différentiel à glissement limité dont il bénéficie, mais aussi sa garde au sol de franchisseur pur et dur, lui permettront sans doute d’aller plus loin que ses rivaux directs quand l’asphalte disparaît !

Du costaud sous le capot !
Côté salle des machines, le Range Sport reprend sans surprise les motorisations du grand frère. La gamme Diesel est composée de deux six-cylindres en ligne 3.0 litres Ingenium, développant 250 ch et 350 ch. Le nouveau venu hérite, par ailleurs, de deux variantes hybrides rechargeables, les P440e et P510e, qui développent la puissance cumulée indiquée dans leur intitulé et qui abritent une batterie de 38,2 kWh. Cela dit, c’est un Range Sport doté d’un bloc essence d’origine BMW qui chapeaute la gamme. Il est animé par le V8 4.4 l biturbo du X5 M50i et revendique 530 ch et 730 Nm.
D’ores et déjà disponible en Europe, à des tarifs débutant à 94.200 euros (un million de dirhams environ), le Range Rover Sport y sera livré à partir de début septembre.