Ferrari a levé le voile sur un troisième modèle de la très exclusive gamme Icona. Après les somptueuses barquettes Monza SP1 et SP2 de 2018, c'est au tour de l'explosive Daytona SP3 et de son V12 “atmosféérique” de mettre la planète en émoi !
Toutes les Ferrari sortent du lot et feu Enzo Ferrari se plaisait d’ailleurs à répondre aux journalistes qui lui demandaient laquelle de ses “progéni(voi)tures” il préférait qu’elle n’était pas encore sortie des ateliers de Maranello.
Cela dit, certaines Féfé sont plus désirables que d’autres. La dernière création de la marque au Cavallino Rampante, la Daytona SP3,troisième modèle de la branche Icona de la famille – la plus “aristocratique” -, fait incontestablement partie de la caste grandes Ferrari.

Baptisée en hommage au triplé historique des Ferrari 330 P3/4, 330 P4 et 412 P aux 24 Heures de Daytona en 1967, mais aussi à la 365 GTB4 Berlinetta, produite un an plus tard, et surnommée Daytona par les médias et les tifosis, cette SP3 fait dans le néo-rétro, sans jamais tomber dans l’écueil de la resucée pure et dure.
Nombreuses sont les réminiscences du passé : rétros taillés dans les ailes, pare-brise façon bulle… On adore aussi le toit Targa, ou plutôt GTS, de même que les feux LED super fins, surmontés d’un artifice évoquant des phares pop-up. Les lignes sont tantôt douces, bio, tantôt taillées à la hache (de guerre). Che bella!
Une leçon magistrale
La postérité attend sûrement le poste de pilotage de la SP3 : écran incurvé full HD de 16 pouces du “turfu”, baquets bleus électriques moulés dans le châssis, volant chouré à la Scuderia, constellé de commandes… Esprit racing et raffinement cohabitent harmonieusement.
La Daytona des temps modernes embarque sous sa robe affriolante la structure monocoque en carbone de la LaFerrari, mais aussi les dernières sophistications de Maranello en matière de liaisons au sol et d’aides électroniques à l’arsouille.

Il n’en demeure pas moins que c’est sonV12 atmo 6.5 l qui focalise l’attention. Hérité de la 812 Competizione, il est placé en position centrale arrière sur cette fusée et sa puissance y est poussé à 840 ch. Ce monument mécanique envoie, par ailleurs, un couple maxi de 697 Nm aux seules roues arrière. Les bonus sont de l’ordre de 10 ch et de 5 Nm.
Une (démo)niaque incroyable
Ayant eu recours massivement à des matériaux composites, notamment à du plastique renforcé de fibres de carbone et à du Kevlar, la nouvelle hypercar de Ferrari est une “ballerine”. Elle affiche sur la balance un poids de 1.485 kg (à vide). C’est quelque chose comme 250 kg de moins que la plus affûtée des 812.

Les perfs sont démentielles, vous vous en doutez : Ferrari annonce un 0 à 100 km/h atomisé en 2,85 s et un 0 à 200 km/h expédié en 7,4 s. Ce phénomène roulant sera produit à 599 exemplaires. Son prix ? Vous y tenez vraiment ? A partir de deux millions d’euros. Et vous savez quoi ? Il paraît qu’il ont tous été vendus, en moins de temps qu’il n’en faut pour claquer un salaire de smicard !