La septième génération de la Série 7 et sa variante 100% électrique, l'i7, inédite, pour sa part, viennent d'être dévoilées. Evidemment, on en prend plein les mirettes ! Et le ramage est à la hauteur du plumage ! Côté technologie embarquée, c'est une leçon magistrale qu'administrent la limousine munichoise et sa sœur “l'i-mousine” !
Domagoj Dukec n’a rien d’un démago ! Le designer en chef croate de BMW ne cherche manifestement pas à caresser le public dans le sens du poil pour accroître sa popularité ! Et pour cause : Dukec, c’est le nouveau Bangle ! Ce dernier avait amorcé le virage stylistique de BMW en s’attaquant à la quatrième génération de la Série 7, la E65, en 2001 ! Le “Flame Surfacing” était né ! Et il a fallu du temps pour que l’allure baroque de la Série 7 de Bangle soit validée par les “gardiens du temple” BMW !
Vingt ans plus tard, Dukec a amorcé, à l’image de Bangle, une refonte complète du langage esthétique de la firme à l’Hélice, avec le duo Série 4/i4 et, surtout, avec l’iX. Son fait d’armes principal ? L’énorme calandre verticale des modèles précités ! Là encore, la pilule a eu du mal à passer dans un premier temps. Mais, aujourd’hui, la Série 4 G22 est adulée par les Béhémistes. Et, aussi original soit-il, le coup de crayon de Dukec n’est pas aussi déstabilisant que pouvait l’être celui de Bangle.


Les lignes des dernières nouveautés munichoises en date, à savoir le X7 restylé, présenté la semaine dernière, mais surtout celles de la septième génération de la Série 7 et de son inédit alter ego 100% électrique, l’i7, reprennent des gimmicks étrennés par le très original iX. La rupture esthétique avec la génération sortante de la Série 7 est on ne peut plus nette !
“Kolossales” !
La nouvelle Série 7 et l’i7 se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ces deux-là donnent à voir la même calandre “kolossale” et des feux avant à deux étages. Ceux d’en haut sont sertis de cristaux Swarovski, soit dit en passant. En fait, seuls leurs boucliers et quelques touches bleutées sur l’i7 – caractéristiques des modèles de BMW i – permettent de différencier cette dernière de la Série 7.
Le gabarit de ce duo de limousines impressionne (5,39 m de long, 1,95 m de large et 1,53 m de haut) et c’est aussi le cas de l’empattement, qui dépasse d’un chouia la barre des 3 mètres ; l’assurance d’une habitabilité royale !


L’espace est tel que BMW a pu, sans mal, offrir aux passagers des places arrière l’insolent “BMW Theatre Screen”, écran tactile 8K gargantuesque (31,3 pouces), qui donne accès à Amazon Prime Video et à une sono Bower & Wilkins au top, dotée d’une trentaine de haut-parleurs, de caissons de basse, de tweeters… En mode (Mobil) home-cinema” !
Il y a lieu de signaler qu’il est possible de commander cet écran, mais aussi la climatisation et d’autres fonctionnalités du véhicule à partir des écrans tactile de 5,5 pouces disposés au niveau des portières arrière.
Orgie technologique !
Si ce sont les occupants des sièges arrière qu’une limousine doit choyer en priorité, le conducteur et son “copilote” ne sont pas en reste. Ils ont également droit à du lourd, avec le BMW Curved Display, dont on a déjà dit tout le bien qu’on en pensait dans le cadre de l’article que nous avons consacré à l’iX et à l’i4. Au programme : une dalle de 12,3 pouces pour le combiné d’instrumentation numérique et une autre, plus grande (14,9 pouces), pour l’écran tactile central, qui donne accès à une connectivité proverbiale. Au menu : connexion 5G et, comble de la distinction, une “eSIM personnelle”, qui peut servir sur d’autres véhicules que ces deux-là !

Evidemment, standing oblige, la qualité perçue est incroyable à bord de ces deux limousines et les matériaux auxquels elles font appel rivalisent d’éclat et de raffinement. La Série 7 et l’i7 sont aussi au sommet en matière d’aides à la conduite. Elles offriront une conduite autonome de niveau 3, faisant, à ce titre, jeu égal avec la rivale la plus directe de l’i7, la Mercedes EQS !
Dans un premier temps, BMW commercialisera l’i7 xDrive60, variante dotée de deux électromoteurs (un par essieu, d’où la transmission intégrale xDrive !). Ces deux modules produisent une puissance cumulée de 544 ch et un couple maxi de 745 Nm ! BMW annonce une vitesse maxi de 240 km/h et un 0 à 100 km/h pulvérisé en 4,7 s.
Avec sa batterie d’une capacité utile de 101,7 kWh, “l’i-mousine” munichoise affichera une autonomie pouvant atteindre 625 km selon le protocole WLTP. Elle pourra, du reste, être rechargée sur des superchargeurs de 195 kW, ce qui lui permettrait de disposer d’un rayon d’action de 170 km après 10 minutes de recharge seulement.
Vie de gamme palpitante en 2023
Cette i7 xDrive60 débarquera en novembre dans les concessions européennes de BMW et s’y affichera à 139.900 euros. Une i7 plus furax, la M70 xDrive, annoncée à 660 ch et 1.000 Nm, mais aussi plusieurs déclinaisons de la Série 7, septième du nom, qui offrira le choix entre des motorisations thermiques micro-hybridées, essence et Diesel, mais aussi hybrides rechargeables, suivront en 2023.
A noter, pour finir, que c’est la 760i xDrive qui chapeautera la gamme de la Série 7. Signe des temps : alors que la 760i faisait appel jusqu’alors à un V12, c’est un V8 4.4 l biturbo de 544 ch qui se terrera cette fois derrière le double haricot. Et c’est donc l’i7 M70 qui héritera du statut d’Everest de puissance !