La deuxième édition du rallye Dakhla-El Guerguarat des voitures classiques a livré son verdict ce samedi 5 février, le temps d'une cérémonie de remise des prix marquée par la présence de tous ceux qui comptent dans nos chères Provinces du Sud et durant laquelle la dimension sportive le disputait à la communion autour des voitures d'époque et à la fibre patriotique. Récit.
Organisé à l’initiative de la Fédération marocaine des véhicules anciens (FMVA), le rallye Dakhla-El Guerguarat des voitures classiques a démarré sur les chapeaux de roues le 4 février, avec la tenue d’une première épreuve âprement disputée, le Grand Prix Omar Bekkari, sur un circuit urbain tracé pour l’occasion, un théâtre grandiose, pieds dans l’eau, sur la corniche du chef-lieu de la province de Oued Ed Dahab, de la perle du sud marocain qu’est Dakhla.

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L’Atlantique wara2akoum, un soleil radieux faw9akoum, un comité d’organisation aux petits soins amamakoum, plus d’une centaine de collectionneurs, locaux et étrangers, une cinquantaine de voitures de collection aussi étincelantes les unes que les autres, parmi lesquelles un paquet de Porsche (2.7 RS, 930, 911 Targa, 914, etc.), de Ford Mustang, de Mercedes, une Corvette C1, une Rolls-Royce Corniche, une parade triomphale et à la forte portée drapeautique dans les rues de Dakhla comme devant le poste-frontière d’El Guerguarat…
Tous les ingrédients étaient réunis pour que cette fête de la voiture de collection et de celui qui en a été l’un des amoureux les plus transis dans notre pays, le regretté collectionneur éponyme, mais aussi pour que cette fête de la “marocanité du Sahara”, soit belle !

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Les Bekkari répondent présents !
Pour la petite histoire, c’est Salim Bekkari qui a remporté le Grand Prix portant son nom de famille, au terme d’une belle baston et d’un final épique, et ce malgré la nature de la course – circuit de régularité sur un parcours de 2 kilomètres sur 2 tours, avec l’obligation de respecter une vitesse moyenne de 40 km/h.
Il a fallu, en effet, recourir aux “prolongations”, ajouter un tour de circuit, pour décider de l’issue de ce GP, deux pilotes, Salim Bekkari, donc, sur sa superbe Porsche 911 Targa, et Jean-Pierre Cantarel, sur une Ford Mustang Cab’ tout aussi désirable, ayant “claqué” un chrono identique à l’issue des deux tours programmés !

du Grand Prix portant son (et leur) nom. Jean-Pierre Cantarel est arrivé deuxième.
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L’hommage rendu à Omar Bekkari n’eut pu être plus émouvant, le podium ayant été complété par un autre membre de la famille Bekkari, Kenza (Mazda MX-5), et par Zouhir Bennani (Mercedes 560 SL), qui ont franchi en même temps la ligne d’arrivée, là encore, mais qui n’ont pas été départagés, pour leur part.
Le lendemain, la deuxième manche de cet événement a vu les équipages en lice rallier El Guerguarat, située aux confins de notre beau pays, à 367 km au sud de Dakhla, avant de revenir à Dakhla.

Le sacre des Berrada père et fils
Une épreuve de régularité, là encore, mais au règlement sensiblement différent de la manche de la veille. Ainsi qu’indiqué par le directeur de la course, Abdelouahed Ettoubaji,une vitesse de 80 km/h devait être respectée sur une distance de 20 km.
Cette deuxième et dernière manche de ce rallye de voitures classiques a finalement souri à Jaouad Berrada et à son équipier et fils, Ismail (Porsche 930). Zouhir Bennani (Mercedes 560 SL) a grimpé sur la deuxième marche du podium, tandis que le trophée pour la troisième place a été soulevé par Kenza et Meryem Bekkari (Mazda MX-5).
Un certain Ahmed Darouiche, « pilote officiel » et membre de la rédaction, de la « fafa » de MAX, ex-champion du monde de Legend Cars et champion du Maroc en titre dans cette même discipline, a pris part à cette Marche (avant) Verte en tant que pilote, au volant d’une Mini Austin.
Une victoire collective
Qu’elle est dure, la life, n’empêche ! Taffer comme un forcené un samedi aprèm’, à l’aut’ bout du bled… On vous rassure : notre correspondant (très) spécial a pris un panard d’enfer tout au long de son trip, même s’il avoue que ce sont l’arrivée et la halte à El Guerguarat qui lui ont filé le plus de frissons. « Et, lorsque, tel un seul homme, les participants ont entonné l’hymne national, j’te raconte pas… », qu’il nous a fait. Ah ben si, on aimerait bien que tu racontes… A suivre !

