Porsche vient de déposer un brevet portant sur une technologie de turbo hybride révolutionnaire. L’objectif, voler au secours de cette espèce en voie de disparition qu’est le moteur thermique, prolonger l’espérance de vie du mythique Boxer, du flat-six de la 911 (ou, à tout le moins, celle de son frangin “downsizé”, le 4-cylindres à plat) et de son raffut infernal.
Chez Zuffenhausen, où l’électrification est en pleine marche et où la sortie du Diesel a été négociée prestement et avec bonheur, la préservation des fondamentaux, du “business model” originel, n’a rien d’un combat d’arrière-garde. Les ingés de la marque entendent assurer la survie de leur berlinette chérie en redoublant d’ingéniosité.
En effet, pour faire face aux restrictions européennes en matière d’émissions de gaz à effet de serre, qui sont déjà irrespirables et qui deviendront bientôt quasiment “fascistes”, le salut ne passe que par la R&D, par l’amélioration de l’efficience du moteur à explosion !
En avance en termes d’innovation, d’ijtihad, sur l’essence synthétique, Porsche est aussi en train de laisser la concurrence clouée sur place en matière de turbos hybrides, à en croire le média californien (S.F., baby!) CarBuzz, qui n’a pas l’habitude de balancer nawak !
On va vous épargner le docte énoncé technique servi par nos confrères, visiblement beaucoup plus fort en techno que nous (on a une inclination pour le rap). On veut pas v(n)ous prendre la tête, la fafa ! S7aou m3ana chouiya quand même, parce qu’on va faire appel à un peu plus de v(n)os neurones que d’habitude.

Par rapport aux turbos hybrides classiques, utilisés en général pour faire passer une bagnole “Stage 3”, pour installer, en seconde monte, des “écuries” deux fois plus vastes, celui dont Porsche a déposé le brevet d’invention dispose d’une turbine désolidarisée du compresseur. Un système de récupération d’énergie cinétique est relié à ces deux éléments, un peu comme sur les monoplaces de F1 et les protos d’endurance.
Si la turbine des turbos hybrides de l’Aftermarket entraîne le compresseur, celle du système déposé par la firme de Stuttgart fait appel à deux petites turbines d’échappement, qui alimentent une petite batterie, et à un compresseur kolossal, couplé à un petit électromoteur qui lui permet de souffler dans les bronches du moteur thermique sans aucun temps de latence (les bienfaits du fameux couple maxi des moteurs électriques, disponible illico, men da9i9a zéro). En bref, on devrait être aux antipodes du “turbo lag” légendaire de la non moins légendaire 930 Turbo. Et les bénéf’ devraient être tout aussi considérables en termes de consommation et d’émissions de vilaines particules.
Evidemment, pour nous autres, une Turbo ou une Turbo S d’aujourd’hui sont déjà des bêtes de réactivité, des sortes de sportives hybrides, d’atmos avec du couple à revendre ! Des missiles qui répondent instantanément à la moindre sollicitation du pied droit.
Le diable se cache dans les détails, cela dit. Et les metteurs au point de Porsche, qui est un des constructeurs ayant fait la gloire du turbo en compétition (trois titres consécutifs en F1 pour McLaren-TAG Porsche entre 1984 et 1986) et à la ville (avec la widow-maker précitée, la 930, ou’bnitatha, la 959, la Carrera GT, la GT2 RS…), n’auront de cesse de repousser les limites. Du côté de Zuffenhausen, c’est ainsi que ça a toujours fonctionné !
Le thermique “durable”, quasi “zéro émission”, c’est possible ! Une 911 qui fait un boucan du diable, qui respire, qui picole (avec modération), ce n’est pas que du passé (glorieux) ! Un bijou pour puristes endurcis – le pléonasme passe crème dans ce cas précis -, qui cohabiterait avec la Taycan et les autres sprinteuses 100% électriques que prépare la marque.