En attendant le “reveal” du 408 “européen”, “occidental”, un crossover Coupé inédit qui promet, à ne pas confondre avec la 408 “chinoise”, berline compacte tricorps vieillissante, dont la deuxième génération est vendue depuis 2014 en Chine et sur une poignée d'autres marchés, Peugeot présente la Phase 3 de cette dernière. La mue est spectaculaire ! En gros, Peugeot vise une fois de plus dans le mille, même dans l'empire du Milieu !
Peugeot a lancé la campagne de teasing du Peugeot 408 le 31 mai dernier, dont l’arrivée est prévue pour fin juin prochain et la commercialisation début 2023. On parle du 408, pas de la 408, qui est l’objet premier de ce papier ! Faut pas confondre ! Le masculin, c’est pour désigner le crossover compact Coupé (projet P53) qui sera produit au sein de l’usine Peugeot de Mulhouse ainsi qu’en Chine, mais qui sera destiné essentiellement aux marchés situés de ce côté-ci de la planète.
Vous suivez ! Tenez bon, parce que ça se complique ; ça va bientôt causer chinois. Le 408 est un spin-off inédit de la 308 III, à l’inverse de la 408 “re-restylée” que vient de dévoiler en Chine la coentreprise Dongfeng Peugeot-Citroën Automobile. Commercialisée essentiellement sur le marché chinois, la déclinaison tricorps, Sedan, de la 308 II (2013-2021) a étrenné le matricule, le blase 408, en 2010.

Bâtie sur la plateforme de la première génération de la 308, la 408 originelle a cédé la place en 2014 à la génération actuelle, qui a eu droit, pour sa part, à un facelift en 2018, assez léger, et qui vient donc de repasser par la case restylage. Cette fois, elle en ressort transfigurée ! La cure de jouvence a été d’une efficacité totale ! Les changements esthétiques sont aussi nombreux que manifestes.
La face avant de cette Ph.3 de la 408 II “made in China” est la copie conforme, ou presque, de celle de la nouvelle 308 “occidentale”. Elle donne à voir quasiment les mêmes signatures lumineuses, la même calandre, des boucliers dont La Fontaine dirait que si ce ne sont eux, ce sont donc leurs frères. La partie arrière a également eu droit à des interventions bien senties. Sérieux, elle a même des airs de 508 ! C’est dire !
Même son de bianzhong (les cloches chinoises) à bord : la présentation intérieure gagne en modernité et l’influence a été puisée du côté du même duo, là encore. On retrouve en effet la dernière génération du très sympathique i-Cockpit, avec son petit volant à double méplat, son combiné d’instrumentation surélevé et sa tablette tactile centrale de belle taille !

Parée pour un destin mondial ?
La cousine chinoise de la 308 et de la 508 ne dispose peut-être pas de la même sécurité active qu’elles et embarque des motorisations un peu moins modernes sous son capot, mais elle n’est pas à plaindre en matière de connectivité. Cette compacte Sedan, qui ne l’est pas tant que ça, compacte, puisqu’elle affiche 4,77 m de long, dispose par ailleurs d’une habitabilité plus qu’honorable, d’un vrai grand coffre (562 l)…
Avec le relooking et le coup de jeune qu’elle vient de s’offrir, il n’est pas exclu qu’elle plaise sur d’autres marchés que ceux auxquels elle est destinée. Pas en Europe, où la marque sochalienne du groupe Stellantis ne commercialise plus de berlines compactes tricorps depuis quelques années déjà, mais sur des marchés où les berlines à malle ont encore la cote ; au Maroc, par exemple… Le hic, c’est qu’elle y ferait doublon avec le 408 (vous savez, le SUV Coupé…). En même temps, un renaming et le tour est joué !