Il paraît que la compétition automobile coûte bonbon ! De l’argent de poche par rapport aux frais engagés dans la course à… l’électrification à laquelle tous les constructeurs prennent part ! Le groupe Stellantis se verrait bien franchir le drapeau à damier avant tout le monde. Sa stratégie en matière de mobilité électrique est suffisamment ambitieuse pour permettre à plusieurs de ses marques d’occuper les places d’honneur, pour en faire un des favoris de cette manche décisive.
Il est en effet prévu que les différentes filiales de la marque, les Alfa Romeo, Citroën, Fiat, Peugeot, Jeep, Chrysler, pour ne citer que celles-là, lancent 75 modèles électriques d’ici 2030. Cela fait un paquet de cellules de batteries à prévoir. Alors, à l’image de Tesla et des gros constructeurs traditionnels, Stellantis est en train de procéder à une réorientation de son outil de production. Objectif : devenir producteur de batteries.
Après avoir rendu public dernièrement l’allocation d’une enveloppe budgétaire de 2,7 milliards de dollars à deux de ses usines, situées au Canada, investissement destiné à adapter les lignes de production appelées à accueillir les prochaines plateformes électriques du groupe, le management de Stellantis passe aujourd’hui à la vitesse supérieure.

Plutôt que d’être dépendants des fournisseurs de batteries Li-ion de la place, les modèles électrifiés des quinze marques du groupe embarqueront, pour la plupart d’entre eux, des batteries fabriquées en interne, dans le cadre d’une coentreprise avec Samsung. Fait amusant : Stellantis copine aussi avec l’“ennemi intime” de ce dernier, LG, notamment sur ses projets canadiens.
Indiana joint-venture…
Le groupe “transatlantique” vient en effet d’annoncer la signature d’une convention de partenariat avec le groupe coréen portant sur la construction d’une giga-factory de batteries à Kokomo dans l’Indiana, aux Etats-Unis. Coût de l’opération : 2,5 milliards d’euros ! Ce site industriel sera opérationnel en 2025 et devrait employer 1.400 personnes. Pour mémoire, Stellantis prévoit aussi de transformer une usine italienne de Fiat en une autre usine de batteries.
Petite anecdote, pour la route : connu essentiellement pour ses compétences dans le monde de l’électronique, Samsung a eu un passé automobile et n’en est pas à son premier deal avec un constructeur européen, pour avoir vendu à Renault, en 2000, sa filiale automobile, Samsung Motors, créée cinq ans plus tôt et rebaptisée Renault Korea Motors en 2022.