Max Verstappen (Red Bull), est en train de défendre son titre comme un beau diable. Auteur d'une septième victoire cette saison à l'issue du GP de France, il compte désormais 63 points d'avance, au classement pilotes, sur Charles Leclerc (Ferrari), parti à la faute. Les deux pilotes Mercedes, Lewis Hamilton et George Russell, ont également brillé au Castellet.
Après deux courses compliquées, dominées par les Ferrari de Carlos Sainz (en Grande-Bretagne) et Charles Leclerc (en Autriche), Max Verstappen et Red Bull ont repris leur marche en avant ce dimanche sur le circuit Paul-Ricard, à l’occasion du Grand Prix de France, douzième des vingt-deux manches que comporte la saison 2022 du championnat du monde de Formule 1.
Vainqueur l’année dernière dans le Var, le pilote néerlandais n’a pas vraiment eu à forcer son talent pour empocher sa septième victoire de l’année en douze courses. Il a profité de l’erreur du poleman Leclerc, qui avait jusqu’alors résisté de belle manière à ses assauts, au point de sortir de sa zone DRS. C’est à ce moment précis que tout a basculé. Au 16e tour, Verstappen est entré aux stands pour en ressortir avec des pneus durs. Objectif : faire l’undercut sur le leader de la course.

Leclerc aurait probablement connu un week-end varois plus sympa s’il avait calqué sa stratégie sur celle de son poursuivant, s’il lui avait emboîté le pas, s’il était entré aux stands au tour suivant. Il en a décidé autrement, malgré des gommes usées, et est parti à la faute au 18e des 53 tours du GP de France. Sa monoplace a fini contre le mur de pneus.
Cela commence à faire beaucoup de points lâchés bêtement, à cause de sautes de concentration, de stratégie défaillante ou d’avaries techniques ! On en est à trois abandons cette saison pour celui qui compte autant de victoires et qui en compterait potentiellement le double puisqu’à chaque fois qu’il a jeté l’éponge cette saison, le pilote monégasque de la Scuderia était en tête de la course.
La messe déjà dite ?
Après leur victoire en France, Verstappen et Red Bull comptent respectivement 63 points et 82 points d’avance sur Leclerc et Ferrari aux classements pilote et constructeur. Un gap pas loin d’être insurmontable ! La Scuderia a intérêt à régler la mire prestement si elle veut jouer le titre jusqu’au bout. En fait, au vu des niveaux de forme constatés, elle a également intérêt à surveiller ses rétros.
Dans le cagnard du Castellet, à l’occasion de son trois centième GP, Mercedes a fait montre de progrès spectaculaires. Après un début de saison poussif, plombé par le marsouinage, phénomène aérodynamique faisant rebondir violemment les monoplaces, apparu suite au changement du règlement technique à l’intersaison, les “flèches d’argent”, qui en ont souffert plus que les autres monoplaces, ont parfaitement tiré profit des « largesses » de la FIA, des ajustements techniques .

Vainqueur sur le Paul-Ricard en 2018, année lors de laquelle le GP de France a effectué son retour, après une éclipse de 10 ans, et en 2019, Lewis Hamilton y a réalisé dimanche dernier son meilleur résultat de la saison. Il y a grimpé sur la deuxième marche du podium, devant l’autre pilote Mercedes, George Russell. Sergio Peres (Red Bull) a pris, pour sa part, les points de la quatrième place.
Sainz assure le spectacle
Enfin, parti du fond de grille (en dix-neuvième position ; l’avant-dernière), après avoir épuisé ses quotas de changements de pièces lors des séances de qualifications, et victime, en course, d’une pénalité de cinq secondes après une erreur de sa team dans les stands, Sainz complète le Top 5, au terme d’une course aboutie, où il a fait parler, à maintes reprises, sa fougue et sa science du dépassement.
Le fils du double champion du monde de rallye (1990 et 1992) a même remporté le point du meilleur tour en course. Un motif d’espoir pour Ferrari ou simplement un petit coin de bleu dans un ciel bas et lourd ? Eléments de réponse lors du prochain rendez-vous, le GP de Hongrie, qui se tiendra ce week-end et au terme duquel le paddock profitera d’une trêve estivale de trois semaines.