Max Verstappen a remporté le Grand Prix de Hongrie ce dimanche, après une incroyable remontée. Dixième sur le grid, le champion du monde en titre doit cette victoire, sa huitième en treize courses à sa science du dépassement autant qu'à la stratégie parfaite de Red Bull et qu'à celle, vaseuse, de la Scuderia, qui a ruiné les chances de victoire de Charles Leclerc !
Trop facile, Verstappen, en Hongrie ! Après un samedi compliqué, lors duquel il a été trahi par son moteur, ce qui lui a valu de prendre le départ de la course, dimanche, en dixième position, les bookmakers ne donnaient pas cher de la peau du champion du monde en titre sur l’un des circuits de F1 les moins permissifs en matière de dépassements. Le pilote néerlandais a su déjouer les pronostics, cependant. Avec une réussite insolente ! Tout lui a souri sur le Hungaroring ! Il y a mis les ingrédients, évidemment, mais a aussi été aidé par le naufrage de Ferrari, qui a sabordé Leclerc avec sa stratégie de course apocalyptique.
Alors que le pilote monégasque, troisième sur le grid, avait parfaitement négocié la première partie du Grand Prix, en prolongeant d’abord son premier relais en mediums pour gagner une place, d’abord, puis en doublant avec autorité le poleman, George Russell (Mercedes), sa team s’est mis en tête de prouver qu’en matière d’erreurs stratégiques, de “foirades”, elle en avait encore sous le pied. Il est vrai qu’on pouvait penser avoir atteint le sommet de l’incompétence lors des dernières courses. Mais non !

Cette fois, la “Scuderia dell’arte” s’est vautré sur le choix des armes, des pneus. Les troupes de Mattia Binotto ont décidé de faire chausser des pneus durs à la monoplace de Leclerc. Des gommes ayant montré toute leur inefficacité sur les monoplaces Alpine ! Sérieux, des pneus rechapés en 185/65 HR14 auraient davantage fait l’affaire ! Leclerc a dû effectuer un nouvel arrêt aux stands pour stopper l’hémorragie, pour passer en pneus tendres, et a donc laissé pas mal de plumes dans cette histoire, franchissant finalement l’arrivée du GP de Hongrie en sixième position.
Le malheur de Leclerc et de Ferrari a également fait le bonheur de Mercedes et de ses deux pilotes. Le King du Hungaroring, Lewis Hamilton, vainqueur à huit reprises en Hongrie, a remporté les points de la deuxième place, et George Russell ceux de la troisième. C’est le deuxième double podium consécutif des Flèches d’argent – dans cet ordre et le cinquième podium de rang pour le septuple champion du monde. Les galères du début de saison sont oubliées !
Le break est fait !
Au classement provisoire du championnat du monde, Verstappen dispose d’une avance de 80 points sur Leclerc, tandis que celle que compte Red Bull sur Ferrari s’élève à 97 points ! Cette nouvelle mauvaise opération de Ferrari lui coûtera peut-être le titre en fin de saison, mais aussi la deuxième place du classement constructeur, puisque son avance sur Mercedes, conséquente il y a quelques courses, a fondu comme neige au soleil. Elle n’est plus que de 30 points.
La trêve estivale redistribuera-t-elle les cartes ? Permettra-t-elle à Ferrari de se remettre la tête à l’endroit ? Réponse à Spa-Francorchamps fin août prochain, pour la reprise des hostilités. Mais une chose est sûre, cela dit : Leclerc et Binotto n’iront pas ensemble en vacances !