Volvo et l'ACEA, c'est de l'histoire ancienne ! A l'instar du groupe Stellantis, qui avait annoncé en juin dernier sa décision de se retirer de l'association des constructeurs européens d'automobiles, le constructeur suédois estime que les prises de positions de cette dernière en matière de stratégie d'électrification sont sinon frileuses, du moins plus du tout alignées sur les siennes.
Volvo claque la porte de l’ACEA, de l’association des constructeurs européens d’automobiles, groupe d’intérêt fondé en 1991 pour servir la cause de l’industrie automobile auprès des institutions de l’Union européenne (UE). Comme le groupe Stellantis avant lui, qui a rendu public, le mois dernier, sa décision de “divorcer d’avec” l’ACEA, le constructeur de Göteborg reproche ses positions conservatrices, son combat d’arrière-garde en matière de transition énergétique. Ce sont ainsi deux des quatorze membres de ce club des constructeurs, deux membres historiques “pesant” un bon cinquième des volumes de ventes sur le marché européen du neuf – dont une part substantielle pour Stellantis et sa constellation de marques -, qui n’y renouvelleront pas leur abo’ en fin d’année.
“Nous avons conclu que la stratégie et les ambitions de Volvo Cars en matière de durabilité ne sont pas totalement alignées sur le positionnement et la façon de travailler de l’ACEA à ce stade. Nous pensons donc qu’il est préférable d’emprunter une autre voie pour le moment”, a communiqué la marque suédoise. C’est précisément la prise de position de l’ACEA contre l’interdiction de la commercialisation des véhicules thermiques au sein de l’Union européenne à l’horizon 2035 qui est à l’origine de cette rupture. Pour rappel, Volvo ambitionne de devenir un constructeur 100% électrique d’ici 2030. La divergence de vues est criante !
D’autres départs en perspective ?
Volvo et Stellantis devraient faire des émules. La stratégie d’électrification lente pour laquelle milite l’ACEA est en porte-à-faux avec celles que d’autres membres de cette corporation ont mises en place. A moins qu’elles ne s’entendent sur une ligne (haute tension…) directrice moins frileuse, moins rétrograde, des marques en pleine métamorphose comme Volkswagen, Toyota, Hyundai, Renault, Ford, Mercedes, ou encore BMW, risquent de grossir prochainement les rangs des déserteurs.