Renault vient d’annoncer, par le truchement de son PDG, Luca de Meo, sa décision d’adhérer au club des constructeurs européens ayant planifié leur sortie totale de la filière du moteur thermique pour rester dans les clous de la législation de l’Union européenne en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, déjà pas très commode, aujourd’hui, et qui prévoit d’intensifier la chasse aux moteurs thermiques dans les années à venir.
L’architecte du plan Renaulution a en effet indiqué que la gamme de la marque qu’il dirige sera composée exclusivement de modèles 100% électriques à l’horizon 2030 ! Quelques mois plus tôt, la stratégie de la marque française était de vendre 90% de véhicules électrifiés à cette date. L’échéance demeure la même, mais l’objectif a été revu à la hausse.
En hâtant sa sortie du thermique, sa transition énergétique, Renault aligne sa stratégie sur celle d’un constructeur automobile comme Volvo, considéré comme en avance en matière d’électrification de gamme. La marque scandinave nourrit elle aussi l’ambition de proposer un line-up “zéro émission” en 2030.
Certains constructeurs prévoient même de passer au tout-électrique avant cette échéance. C’est le cas de Jaguar (2025), d’Alfa Romeo (2027), ou encore d’Alpine, la soeurette de la marque au losange, qui produira son premier modèle 100% électrique en 2025 et qui abandonnera dans la foulée le 4-cylindres essence suralimenté de l’actuelle A110…
Chez Renault, le futur se nomme pour le moment Mégane E-Tech, R5 et 4L. Les carnets de commandes de la première nommée sont ouverts depuis quelques mois et les premières livraisons sont prévues en mars prochain, tandis que l’arrivée dans les concessions de la marque de la R5 “new look” n’est pas programmée avant 2023 et qu’il faudra attendre un an de plus, au moins, pour y voir débarquer la 4L néo-rétro.