Placé en redressement judiciaire en décembre 2020 après quinze trimestres consécutifs dans le rouge, Ssangyong est en passe d’être sauvé. La cour des faillites de Séoul vient en effet d’accepter l’offre de rachat formulée par un consortium dirigé par Edison Motors. Voilà quelques mois que cette reprise se profilait.
Malgré cet aval juridique, elle n’est pas encore officielle à 100%, cependant. Il reste à franchir une dernière étape : le plan financier du repreneur doit être ratifié par la cour de justice susmentionnée avant le 1er mars prochain. Disons qu’il ne s’agit, pour le moment, que d’un accord (et 1 ; c’est plus fort que nous !) de principe !
Dans l’escarcelle du groupe indien Mahindra & Mahindra depuis 2011, Ssangyong, dont la production est passée de 150.000 véhicules en 2005 à moins de 120.000 unités en 2012 et à moins de 100.000 en 2019, va donc essayer de stopper l’hemorragie en retournant au bercail, en repassant sous pavillon sud-coréen.
En effet, Edison Motors est un constructeur de bus électriques du Gyeongsang du Sud, une province du pays du Matin calme. Un constructeur provincial qui veut changer de braquet, atteindre une taille critique, surfer sur la vague de la mobilité électrique. Selon toute vraisemmblance, Ssangyong, dont le fonds de commerce est le SUV, devrait connaître un destin 100% électrique. Encore faut-il que le repreneur éponge ses dettes, assez conséquentes (315 milliards de wons, soit 233 millions d’euros).