A qui profite la crise ? Et laquelle, déjà, de crise ? Il y a eu le corona et ses corollaires en 2020, puis, pour couronner le tout, en quelque sorte, la carence en microprocesseurs en 2021… Contre vents et marées, l’hyperluxe a sorti son épingle du jeu, par exemple. Des marques comme Bugatti, Bentley, Ferrari, ou Porsche, Rolls-Royce, ont connu un exercice florissant. Et c’est également le cas à l’autre bout du spectre, pour le champion toutes catégories de l'(achat)“hypermalin”, Dacia, qui a poursuivi son ascension irrésistible en 2021 au niveau planétaire. 

L’année dernière, Dacia a écoulé 537.095 unités aux quatre coins du globe. Cela représente une croissance de 3%. Une performance quasi-inespérée, au vu des freins (carbone-céramique) cités plus haut. C’est ce qui s’appelle tisser inexorablement sa toile. La part de marché (PDM) mondiale de la marque est désormais de 3,5% (+0,1 point).

Dacia a été particulièrement en forme en Europe, particulièrement sur le marché des véhicules particuliers (VP), sur lequel elle capte dorénavant une PDM jamais atteinte (6,2%) et où elle a réalisé le tour de force de grimper sur la troisième marche du podium des ventes par marques – un miracle pour une marque qui n’était pas destinée, à l’origine, à être commercialisée en Europe.

L’artisan principal de ces belles perfs se nomme Sandero ! La nouvelle génération de la citadine bicorps de Dacia a été vendue à plus de 226.000 unités de Tanger à Lagouira, en passant par Paris, Bucarest, Amman… La Sandero a aussi défendu bec et ongles son statut de modèle le plus vendu aux particuliers sur le marché européen, statut acquis en 2017 et jamais “relâché” depuis.

Le Duster a été l’autre locomotive des ventes mondiales de Dacia, avec plus de 186.000 immatriculations. A l’instar de sa soeurette, ce big hit a conservé son rang de SUV le plus vendu en Europe aux particuliers, qu’il a obtenu en 2018, pour sa part.

Autre performance commerciale à relever, celle du premier véhicule 100% électrique de la marque, le petit crossover urbain Spring, commercialisé au printemps dernier sur les marchés les plus en avance en matière d’électromobilité et dont les ventes sont dans le vert, avec 27.876 exemplaires vendus dans le monde. Mieux, neuf mois à peine après son reveal, les commandes flirtent avec les 50.000 unités. Et 90% des personnes ayant choisi de faire leur la Spring l’ont choisie dans sa variante la plus huppée (finition Confort Plus) !

L’inclination des clients Dacia pour les finitions les plus huppées est à peine moins prononcée au niveau de la gamme de la Sandero, où la déclinaison Stepway pèse 70% des ventes, et de la gamme du Duster, avec un mix des ventes détenu à 60% par la finition Prestige. Un phénomène qui prouve, s’il en est, que le fait qu’elles soient scandaleusement accessibles n’est désormais qu’un des nombreux atouts des modèles de la marque.

Des lendemains chantants

Les chiffres enregistrés à l’issue de l’année 2021 font, du reste, état de taux de conquête et de fidélité en progrès. « Dacia est aujourd’hui un véritable moteur de croissance pour Renault Group. 60 % des acheteurs de Dacia viennent de l’extérieur de Renault Group et 75 % de possesseurs de Dacia restent dans le groupe lors du renouvellement de leur véhicule », a indiqué à ce sujet Denis Le Vot, directeur général de la marque – et de Lada.

En 2022, Dacia devrait poursuivre sa marche en avant, en même temps que le déploiement de sa nouvelle identité visuelle, tant dans son réseau que sur les modèles de son catalogue, qui s’agrandira, en cours d’année, en accueillant le SUV familial 7 places Jogger.