Trois ans après avoir interdit l’entrée de leur territoire aux exportations automobiles provenant du Maroc, les autorités égyptiennes viennent d’engager la marche arrière ! C’est Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, qui a révélé cette information, dans le cadre d’une réponse à une question lui ayant été soumise à la Chambre des représentants.
Les longues négociations autour du respect des clauses de l’Accord d’Agadir, accord de libre-échange régional signé en 2004 et ratifié trois ans plus tard par la Tunisie, le Liban, la Palestine et la Jordanie, en plus des deux parties qui viennent de se rabibocher, ont donc abouti sur une fin heureuse pour l’industrie automobile marocaine et, plus précisément pour l’usine Renault de Tanger, noeud gordien de la brouille entre les deux pays.
En effet, l’Egypte a toujours eu du mal avec les exportations en provenance de l’usine de Tanger, prétextant le statut de zone franche dont a longtemps bénéficié cette unité de production, statut aujourd’hui caduc, cela dit.
D’autres choses, en rapport avec les règles d’origine de l’accord de libre-échange en question, bloquaient, certes, ce qui a fini par mettre hors-jeu toutes les exportations automobiles marocaines, mais il ne faut pas être dupe ! Ce sont les tarifs scandaleusement accessibles des véhicules produits sous nos latitudes qui ont toujours été comme un caillou dans la chaussure de nos frères égyptiens.
Pour rappel, ainsi que prévu par l’Accord d’Agadir, les véhicules made in Morocco à destination du bled de Mo Salah bénéficieront d’une exonération totale des droits de douane.