A l'occasion de la quinzième session de la conférence de l'énergie, tenue ce 15 mars à Rabat, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a indiqué que le Maroc est en train de dessiner une trajectoire très soignée dans le virage énergétique très serré pris par l'industrie automobile mondiale !
Organisée lundi 15 mars à Rabat par la Fédération de l’énergie, sous le thème “Transition énergétique : bilan d’étape et perspectives 2035”, la 15e conférence de l’énergie a été marquée par la présence, en tant qu’invité d’honneur, des Emirats arabes unis, mais surtout par le “showcase” Ryad Mezzour ! Le ministre de l’Industrie et du Commerce a sorti la machine à “punchlines”. En mode “egotrip” national !
Dans un flow super entraînant, il a annoncé que le Maroc était une place forte du “Cargame”, “le troisième pays en termes de compétitivité” sur l’échiquier mondial, précisant, au passage, que la première place est clairement un objectif. Selon lui, la transition énergétique, l’électrification tous azimuts de l’industrie automobile mondiale, n’y changera rien ! On est prêts à affronter les challenges imposés par les nouvelles mobilités, en d’autres termes.
Mezzour a également indiqué que notre pays dispose d’une plateforme industrielle en mesure de produire 700.000 véhicules par an, soit près du double du record de production établi en 2018 (402.082 véhicules). Mieux, à en croire ses propos, tous les véhicules made in Morocco peuvent être électrifiés. Evidemment, ça ne se fera pas à la six-quatre-deux et avec trois francs six sous.

D’ailleurs, le ministre a tempéré ces propos en reconnaissant que “la taxe carbone introduite par l’Union européenne impose des défis et des difficultés à nos exportations et à leur compétitivité”. Avec l’introduction, en 2025, de la norme antipollution Euro 7, les écueils seront encore plus cassants.
Le bon plan et le bon wagon !
Cela dit, le capitaine a la barre a un plan ! On ne s’engage pas à créer 400.000 emplois au cours de son mandat, dont une part substantielle dans l’industrie automobile, en naviguant à vue ! Mezzour a expliqué que sa stratégie industrielle s’accélérera lors des cinq prochains mois.
Du reste, on est dans le bon wagon, lhamdoullah, sachant que 65% de nos exportations de véhicules sont destinées au marché européen, que les constructeurs implantés sous nos latitudes y sont profondément ancrés.