Le G et le premier des A de l'acronyme GAFAM se livrent une guerre sans merci sur le front de la voiture connectée. Google a remporté une bataille importante en dégainant en premier son système d'exploitation natif Android Automotive OS. Des marques comme Audi, Ford, Renault ou Volvo, se sont rallié à sa cause. Mais la contre-attaque d'Apple devrait être décisive ! Carnets de campagne.
Le choc des Titans ! Google vs. Apple ! Aujourd’hui, c’est dans la Silicon Valley que se joue l’avenir de l’automobile connectée. Les constructeurs sont de plus en plus nombreux à faire appel à Google et à Android Automotive OS, son système d’exploitation intégré et open source (des lignes de codes peuvent être ajoutées par les constructeurs pour personnaliser le logiciel), apparu en 2017.
Audi, Renault, ou encore Volvo, sont déjà acquis à la cause de Google. Les plus récents de leurs modèles embarquent nativement l’OS du géant californien. Et les troupes ne cessent de grossir. Stellantis et sa constellation de marques ont rejoint les rangs. Il est aussi prévu que les modèles Ford embarquent le software de la firme de Mountain View à partir de fin 2023.
Quand il est question d’Android, Apple CarPlay n’est jamais bien loin… Déjà, 10 petits kilomètres séparent Mountain View de Cupertino, là où se trouvent les quartiers généraux d’Apple… Concurrent frontal de Google dans le monde de la téléphonie, Apple l’est aussi dans la course à la voiture autonome, course dont le rythme s’est sensiblement ralenti, semble-t-il, de même que dans le game de la voiture connectée, qui fait rage comme jamais, elle !
Après l’offensive de Google, la riposte d’Apple s’est fait attendre ! Elle a été lancée la semaine dernière avec la présentation, dans le cadre des WWDC 2022 (Apple Worldwide Developers Conference), le gros rasso liturgique annuel du géant de Cupertino, de la dernière génération de l’interface du système d’exploitation iOS 16 pour IPhone et d’une nouvelle version de l’Apple CarPlay.
Apple CarPlayHardWorkHard…
Côté iOS 16, la nouveauté majeure pour les automobilistes, c’est la possibilité de stocker, dans les iPhone qu’il fera tourner, de la data en rapport avec la consommation de carburant et l’éco-conduite. Quant au futur système de réplication de smatphones d’Apple apportera des avancées significatives par rapport à la version actuelle. En fait, il ne s’agira même plus de “mirroring”. On est quelques paliers au-dessus.
A l’instar de l’Android Automotive de Google, le brand new CarPlay sera un système d’exploitation intégré. Il disposera d’une fonction “multi-écran”, prenant en charge désormais, en plus de l’habituel écran central, le combiné d’instrumentation numérique des véhicules qu’il équipera. En fait, l’Apple CarPlay se substituera à certains des logiciels desdits véhicules pour permettre, par exemple, de contrôler la navigation, la climatisation, les modes de conduite… Un catalogue de widgets long comme l’iPhone quarante-douze Pro Max sera aussi disponible.
Les (nombreux) constructeurs dont les véhicules sont présentement équipés du CarPlay reconduiront-ils le partenariat, délégueront-ils entièrement l’interface homme-machine à Apple quand la nouvelle version sera sur le marché ? Lors de la présentation de ses nouveaux produits, Cupertino a annoncé que Volvo et Polestar, par ailleurs pionniers sur Android Automotive, défricheront le terrain, tandis que Polestar vient d’annoncer qu’une mise à jour OTA (Over The Air) visant à intégrer Apple CarPlay – la version actuelle – sera disponible dans les prochains mois. Il faudra s’armer de plus de patience pour voir débarquer l’Apple CarPlay qui tourne sous iOS 16. Il n’est pas attendu avant fin 2023.