C'est un début de saison canonissime que sont en train de réaliser Ferrari et son pilote Charles Leclerc. Voilà des années que la Scuderia n'avait pas maîtrisé son sujet à ce point ! S'ils veulent garder espoir pour le titre, Verstappen (Red Bull) et Hamilton (Mercedes), encore à la peine dimanche dernier, vont devoir mettre rapidement un terme à cette hégémonie.
Après sa victoire éclatante lors du premier GP de la saison de F1, à Bahreïn, et sa belle deuxième place lors de la deuxième manche de la saison, en Arabie Saoudite, le pilote monégasque Charles Leclerc (Ferrari) a confirmé son excellent début de saison et la forme olympique de sa monoplace en s’imposant à Melbourne, en Australie, après avoir dominé le week-end de bout en bout !
Cette deuxième victoire en trois courses – la quatrième dans sa courte carrière – ne souffre aucune contestation. Leclerc a en effet réalisé le Grand Chelem en Australie, après avoir obtenu la pole position lors de la séance des essais qualificatifs et réussi à garder les commandes de la course du premier au dernier tour, non sans y avoir signé le tour le plus rapide !
C’est une grande première pour Leclerc et c’est aussi le premier exploit du genre pour un pilote Ferrari depuis 12 ans et le Grand Chelem décroché par Alonso à Singapour en 2010. En faisant cavalier seul tout le week-end durant, il a permis à Maranello de signer son quarante-deuxième Grand Chelem en F1.
Hamilton limite la casse, Verstappen galère un max !
Leclerc marche sur l’eau en ce début de saison et est en train de faire mal à ses adversaires, psychologiquement parlant. A Melbourne, il a franchi la ligne d’arrivée loin devant Sergio Perez (Red Bull), deuxième, et George Russell (Mercedes), troisième. L’autre pilote Mercedes, le septuple champion du monde Lewis Hamilton, qui connaît son plus mauvais début de saison depuis une décennie, a échoué au pied du podium, se contentant d’une quatrième place ; une récolte quasi inespérée, au vu du manque de puissance, de rythme, dont a fait preuve sa monoplace tout au long du week-end.

Pour sa part, le champion du monde en titre, Max Verstappen, est reparti de Melbourne sans le moindre point dans sa besace. Comme à Bahreïn, sa Red Bull l’a trahi. Le pilote néerlandais a dû jeter l’éponge au 39ème des 58 tours du circuit de l’Albert Park. Quinze tours plus tôt, profitant de l’intervention de la Safety Car et d’un virage mal négocié par Leclerc, il a tenté un dépassement sur ce dernier, en vain. C’est le seul moment du GP d’Australie où le pilote Ferrari a été chahuté. Et encore ! La pointe de vitesse de sa monoplace écarlate, supérieure à celle du “taureau écarlate”, lui a permis de contenir sans problème la fougue de Verstappen.

Un matelas de points confortable
Après trois courses, Leclerc compte 71 points au classement et déjà 34 unités d’avance sur son poursuivant immédiat, Russel, et 38 points sur son teammate, Sainz Jr. Hamilton se contente pour l’instant d’une maigre cinquième place avec 28 points et Verstappen le talonne, avec 25 points. Evidemment, la saison est encore longue. Vingt grands prix restent à disputer et il va sans dire que chez Red Bull comme chez Mercedes, on doit s’escrimer à trouver des solutions chaque jour, à améliorer ce qui peut l’être, à réduire autant que possible l’écart avec Ferrari. A suivre !
