Fondée en 1947, Ferrari souffle ses 75 bougies en 2022. Et les festivités ont déjà démarré, avec une vidéo postée sur la chaîne YouTube de la marque lors du last lap de 2021. L’occasion de dévoiler un logo anniversaire et de rendre hommage à Enzo Ferrari comme à ceux qui font, au quotidien, la force de cette firme florissante, de ce joyau parmi les joyaux de l’industrie automobile.
Il Commendatore ne doit pas être peu fier de ce qu’est devenue la marque au cheval cabré depuis la 125 S, “manufacturée” dans son petit atelier, un atelier comme il y en avait tant dans l’Italie de l’immédiat après-guerre ! Mais cette 125 S était déjà unique !
C’est elle qui a posé les jalons du succès de Maranello. C’est le matériel génétique de cette voiture de course qui a fait la gloire de la firme et de l’Emilie-Romagne entière. C’est en 1947 que s’est écrit le chapitre premier de légendes comme la 250 GTO, la 512 BB, la 288 GTO, la F40, la 430 Scuderia, la F50, la Enzo, la 458 Italia, la 599 GTO, la LaFerrari…
Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que les célébrations de ce 75e anniversaire seront à la hauteur de l’incroyable histoire de Ferrari. D’ailleurs, le “tour de chauffe” le confirme. A en juger par le superbe puzzle/sculpture qui apparaît dans la vidéo commémorative, une représentation de l’emblème au “cavallino rampante” grandeur nature, ou presque, Féfé va nous “éclater” tout au long de l’année qui vient de dire bismillah !

Le commandant en chef, John Elkann, explique, avant que le voile ne se lève sur le puzzle en question, qu’il est composé de “milliers de pièces usinées à Maranello”. Et d’ajouter que cette icône “symbolise l’esprit Ferrari et l’essence même de la marque, ses 75 dernières années et son futur”.
Sans transition, le futur immédiat de la marque s’annonce un peu moins rock n’roll et sportif. En effet, chez Ferrari, l’agenda 2022, c’est essentiellement le lancement du Purosangue, sa toute première fois (« tou-toute » première fois) dans le monde des SUV. D’un point de vue commercial, ça va être l’Aïd, la big teuf ! Et on devrait avoir affaire à une vraie Ferrari, surélevée, certes, mais affûtée, précise, exubérante. En revanche, au plan “idéologique”, c’est un des derniers bastions de la résistance, de ceux qu’on pensait imprenables, qui tombe.
Comment il doit s’en taper, le DAF de Stellantis, des geignements des nostalgiques, de “l’arrière-garde”… D’autant que d’autres ont succombé plus facilement, plus rapidement, au chant des sirènes, à la fièvre des SUV ! Par contre, Il Commendatore, ce regretté poète, doit être un peu moins fier !