L'année démarre comme s'est achevée son aînée ! L'impact de la pénurie des micro-processeurs n'en finit pas de se faire sentir sur les ventes automobiles. A peine 12.439 unités ont été écoulées en janvier 2022, contre 13.335 ventes lors du mois inaugural de l'année dernière. Le repli est de l'ordre de 6,72%.
Si la moisson a été plutôt miraculeuse pour le marché marocain du neuf en 2021, elle aurait pu l’être davantage sans la tristement notoire crise des semi-conducteurs, qui a… conduit à un effritement des ventes amorcé à l’orée du second semestre, l’offre, les stocks, se réduisant comme peau de chagrin au fur et à mesure que l’année s’écoulait. Sans des mois de novembre et décembre très compliqués, le record dacia des ventes de 2018 aurait sans doute été battu.
Ce trend baissier, le marché se le coltine encore en ce début d’année ! En effet, les chiffres de ventes enregistrés lors du premier des 12 tours de l’année font état d’une contraction de l’ordre de 6,72% en glissement annuel (vs. janvier 2021).
Un démarrage à froid auquel s’attendaient les membres de l’AIVAM, du collège des importateurs et qui annonce une nouvelle année anxiogène pour les GS, les gestionnaires de stock des marques ayant pignon sur rue sous nos latitudes.
Le segment des véhicules particuliers (VP) a reculé de 6%, à 10.977 exemplaires, quand celui des véhicules utilitaires légers affiche une contraction de 11,71% (1.462 véhicules vendus).
Trend baissier
Au sein du plus gros des deux, malgré une baisse assez substantielle (-16,06% en glissement annuel), Dacia reste solidement boulonnée à son fauteuil de leader, avec 3.031 transactions et une part de marché (PDM) à peine moins spectaculaire qu’à l’accoutumée (27,61%).
La cousine Renault a connu un mois de janvier bien plus clément, qui a écoulé 1.825 exemplaires (+29,34% par rapport à janvier 2021) et capté, ce faisant, une PDM de 16,63%. Une croissance soutenue à mettre au crédit de l’Express ! En janvier, sur notre marché, aucun autre modèle ne s’est vendu autant que le ludospace au losange ! Les habituels tauliers, les best-sellers historiques que sont les cousines Sandero et Logan, ou encore la sœurette Clio, ont trouvé à qui parler !
Le podium est complété par Hyundai, qui est allée chercher une croissance de 35,08% versus janvier 2021 en écoulant 1.471 exemplaires et en s’octroyant une belle PDM.
Derrière, on retrouve Peugeot, quatrième, particulièrement performant en 2021 et qui a connu un petit coup de moins bien en ce début d’année (711 exemplaires écoulés, ce qui représente un recul de 2,34% en glissement annuel) et Volkswagen, cinquième, avec 552 unités (-14,81%).
Fortunes diverses
A noter la perf de Toyota, qui maintient son momentum des derniers mois de 2021 et qui a démarré 2022 pied au plancher, au point de talonner VW. Ses ventes ont bondi de 66,6% en glissement annuel pour s’établir à 552 unités. Et si l’année en cours était celle de l’hybride et de son fer de lance historique ?
Opel occupe le septième rang, avec 427 unités vendues, soit une baisse de l’ordre de 16,44% par rapport aux 31 premiers jours de l’exercice précédent, Citroën le huitième, et il a fallu recourir à la photo-finish pour départager la marque aux chevrons de celle au blitz (426 exemplaires pour la marque française, en recul de 26,17%).
Audi s’invite dans le Top 10, y effectue une entrée remarquée en neuvième position grâce à ses 401 transactions ; cela représente une progression de 72,10% versus janvier 2021. La santé de la marques aux anneaux est olympique.
Autre constructeur au bulletin de santé flatteur, Kia, qui a livré 364 véhicules, affichant une croissance de 24,66% en glissement annuel.
Côté marques de luxe, derrière le leader Audi, on retrouve Mercedes (255 unités) et BMW (114 ventes). Les meilleurs ennemis ont dessiné, au cours du mois de janvier, des trajectoires diamétralement opposées. Les ventes de la première nommée ont progressé aussi fortement que celles de la seconde se sont rétracté (respectivement +43,26% et -43,28%).
Arrivent ensuite Jeep, quatrième du classement premium avec 95 ventes (-7,77%), Volvo (+2,46% et 72 transactions) puis Porsche, Land Rover et Alfa Romeo, qui ont pris un mauvais départ en 2022 et, enfin, DS et Lexus, qui se sont signalé, à l’inverse, par de belles performances, avec des taux d’évolution de 69,23% pour la marque française et de 85,71% pour l’ultime pensionnaire du premier Top 10 premium de l’année.
É-VUL-ution…
Un dernier mot concernant le VUL, segment au sein duquel c’est Renault qui a réalisé le meilleur départ, avec 270 exemplaires vendus, ce qui représente une progression de 45,16% en glissement annuel.
Ford n’est pas très loin (237 ventes et +23,44%), cependant que DFSK, en pleine bourre en 2021, a vu ses volumes de ventes subir une forte déflation pour passer à 203 unités (-41,33%).
